Les glissements de terrain
Définition
Les glissements de terrain sont des déplacements lents (quelques millimètres par an à quelques mètres par jour) d’une masse de terrain cohérente le long d’une surface de rupture généralement courbe ou plane. Les coulées de boues résultent de l’évolution des glissements et prennent naissance dans leur partie aval. Ce sont des mouvements rapides d’une masse de matériaux remaniés.
Les différentes manifestations du phénomène
L’extension des glissements de terrain est variable, allant du simple glissement de talus très localisé au mouvement de grande ampleur pouvant concerner l’ensemble d’un versant. Les profondeurs des surfaces de glissement varient ainsi de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres de profondeur. On parle de glissements superficiels dont les signes visibles en surface sont souvent spectaculaires (fissures dans les murs des habitations, bourrelets dans les champs, poteaux penchés…) et de glissements profonds qui présentent moins d’indices observables et qui sont donc plus difficilement détectables.
Les causes du phénomène
La nature géologique des terrains est un des principaux facteurs d’apparition de ces phénomènes tout comme l’eau et la pente. Les matériaux affectés sont très variés (roche marneuses ou schisteuse, formations tertiaires altérées, colluvions fines, moraines argileuses, etc.) mais globalement la présence d’argile en forte proportion est toujours un élément défavorable compte tenu de ses mauvaises caractéristiques mécaniques. La saturation des terrains en eau (présences de sources, fortes précipitations, fonte des neiges brutales) joue aussi un rôle moteur dans le déclenchement de ces phénomènes.
Les effets du phénomène
Du fait des fissures, des déformations et des déplacements en masse, les glissements peuvent entrainer des dégâts importants aux constructions. Dans certains cas, ils peuvent provoquer leur ruine complète (formation d'une niche d'arrachement d’ampleur plurimétrique, poussée des terres incompatible avec la résistance mécanique de leur structure).
L’expérience montre que les accidents de personnes dus aux glissements et coulées sont peu fréquents, mais possibles. En Isère, le glissement de terrain de la Salle en Beaumont a causé la mort de 4 personnes en janvier 1994.
La prévention
Il s'agit tout d'abord de cartographier les zones à risques pour leur prise dans les documents d'urbanisme afin d'assurer la sécurité des biens et des personnes. La cartographie de l'aléa "glissement de terrain", c'est à dire de la fréquence et/ou de l'intensité d'un phénomène donné est alors réalisée dans le cadre de l'élaboration d'un PPR (Plan de Prévention des Risques), voire directement d'un PLU ou d'une carte communale. Elle permet d'interdire les constructions dans les zones où le risque est trop important et d'adapter les constructions et les pratiques dans les zones où le risque est faible. La prévention consiste alors à maîtriser tous les rejets d'eau (eaux usées, eaux pluviales, eaux de drainage), et à éviter tout terrassement susceptible de déstabiliser le terrain.
La plupart du temps, la cartographie de l'aléa est établie à "dire d'expert", c'est-à-dire de façon qualitative, sans avoir recours à des reconnaissances, des calculs ou des études complémentaires. Elle peut dans certains cas trouver là ses limites et n'être pas suffisante pour trancher sur la faisabilité réelle d'un projet d'aménagement et sur les techniques à mettre en oeuvre pour assurer sa sécurité. Des études complémentaires (modélisation géotechnique, sondage...) sont alors nécessaires.
.
Définition
Les glissements de terrain sont des déplacements lents (quelques millimètres par an à quelques mètres par jour) d’une masse de terrain cohérente le long d’une surface de rupture généralement courbe ou plane. Les coulées de boues résultent de l’évolution des glissements et prennent naissance dans leur partie aval. Ce sont des mouvements rapides d’une masse de matériaux remaniés.
Les différentes manifestations du phénomène
L’extension des glissements de terrain est variable, allant du simple glissement de talus très localisé au mouvement de grande ampleur pouvant concerner l’ensemble d’un versant. Les profondeurs des surfaces de glissement varient ainsi de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres de profondeur. On parle de glissements superficiels dont les signes visibles en surface sont souvent spectaculaires (fissures dans les murs des habitations, bourrelets dans les champs, poteaux penchés…) et de glissements profonds qui présentent moins d’indices observables et qui sont donc plus difficilement détectables.
Les causes du phénomène
La nature géologique des terrains est un des principaux facteurs d’apparition de ces phénomènes tout comme l’eau et la pente. Les matériaux affectés sont très variés (roche marneuses ou schisteuse, formations tertiaires altérées, colluvions fines, moraines argileuses, etc.) mais globalement la présence d’argile en forte proportion est toujours un élément défavorable compte tenu de ses mauvaises caractéristiques mécaniques. La saturation des terrains en eau (présences de sources, fortes précipitations, fonte des neiges brutales) joue aussi un rôle moteur dans le déclenchement de ces phénomènes.
Les effets du phénomène
Du fait des fissures, des déformations et des déplacements en masse, les glissements peuvent entrainer des dégâts importants aux constructions. Dans certains cas, ils peuvent provoquer leur ruine complète (formation d'une niche d'arrachement d’ampleur plurimétrique, poussée des terres incompatible avec la résistance mécanique de leur structure).
L’expérience montre que les accidents de personnes dus aux glissements et coulées sont peu fréquents, mais possibles. En Isère, le glissement de terrain de la Salle en Beaumont a causé la mort de 4 personnes en janvier 1994.
La prévention
Il s'agit tout d'abord de cartographier les zones à risques pour leur prise dans les documents d'urbanisme afin d'assurer la sécurité des biens et des personnes. La cartographie de l'aléa "glissement de terrain", c'est à dire de la fréquence et/ou de l'intensité d'un phénomène donné est alors réalisée dans le cadre de l'élaboration d'un PPR (Plan de Prévention des Risques), voire directement d'un PLU ou d'une carte communale. Elle permet d'interdire les constructions dans les zones où le risque est trop important et d'adapter les constructions et les pratiques dans les zones où le risque est faible. La prévention consiste alors à maîtriser tous les rejets d'eau (eaux usées, eaux pluviales, eaux de drainage), et à éviter tout terrassement susceptible de déstabiliser le terrain.
La plupart du temps, la cartographie de l'aléa est établie à "dire d'expert", c'est-à-dire de façon qualitative, sans avoir recours à des reconnaissances, des calculs ou des études complémentaires. Elle peut dans certains cas trouver là ses limites et n'être pas suffisante pour trancher sur la faisabilité réelle d'un projet d'aménagement et sur les techniques à mettre en oeuvre pour assurer sa sécurité. Des études complémentaires (modélisation géotechnique, sondage...) sont alors nécessaires.
.